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Le cancer est l’une des maladies les plus redoutées de notre temps, touchant des millions de personnes dans le monde. Les scientifiques et les chercheurs ont étudié le cancer sous différents angles pour mieux comprendre ses mécanismes et développer des traitements efficaces. Une approche intrigante a émergé récemment, mettant en lumière le rôle crucial des mitochondries dans le développement et la progression du cancer. Le Docteur Schwartz, un éminent chercheur dans le domaine, a consacré ses recherches à cette théorie novatrice.

Un regard approfondi sur la mitochondrie 

La mitochondrie est souvent considérée comme la « centrale énergétique » de la cellule, car elle produit la majeure partie de l’adénosine triphosphate (ATP), la molécule « carburant » de la cellule. Cependant, la mitochondrie joue un rôle bien plus complexe dans la biologie cellulaire. En plus de sa fonction énergétique, elle est impliquée dans la régulation de la mort cellulaire, le métabolisme des lipides et des glucides, ainsi que dans la signalisation cellulaire.

Le lien entre la mitochondrie et le cancer 

Les cellules cancéreuses se caractérisent par leur capacité à se diviser de manière incontrôlée et à échapper aux mécanismes de régulation normaux de l’organisme. Le Docteur Schwartz a étudié le dysfonctionnement mitochondrial des cellules cancéreuses. Ses recherches ont révélé que des altérations génétiques et épigénétiques spécifiques peuvent perturber les fonctions normales de la mitochondrie, entraînant une production d’énergie inefficace et une accumulation de déchets métaboliques.

De plus, le Docteur Schwartz a mis en évidence un phénomène intrigant appelé « l’effet Warburg »¹. Contrairement aux cellules normales qui utilisent principalement la voie aérobie (présence d’oxygène) pour produire de l’énergie, certaines cellules cancéreuses privilégient la voie anaérobie. Cette voie moins efficace nécessite 10x plus de glucose pour fournir aux cellules cancéreuses les métabolites nécessaires à leur prolifération rapide.

Les implications thérapeutique

Ainsi, le Docteur Schwartz a dégagé plusieurs principes clés afin de favoriser la restauration de la fonction mitochondriale et limiter l’apport d’énergie nécessaire au développement des cancers² : 

1) Régulation de l’apport en glucose 

Afin de limiter l’effet Warburg et donc priver la cellule cancéreuse de carburant, le protocole préconise une réduction significative des source de sucre dans l’alimentation. Ce type de changement doit être accompagné par un professionnel car la privation drastique des sources de glucose peut avoir des effets délétères sur le foie et générer des carences nutritionnelles. Au régime cétogène (très pauvre en glucides, riche en lipides), on favorisera plutôt une alimentation de type méditerrannéen, riche en micronutriments et antioxydants et faible en glucides et produits transformés.

De plus, la chasse au glucose possède ses limites. En effet, la cellule cancéreuse possède un fort pouvoir d’adaptation et pourra détourner d’autres sources énergétiques, telle que les lipides ou la glutamine. Si l’alimentation joue un rôle clé, elle doit également s’adapter au type de cancer, à l’état de santé de la personne et ne pas contrevenir aux traitements de chimiothérapie. 

2) Suppléments nutritionnels spécifiques

Le protocole métabolique du Docteur Schwartz recommande l’utilisation de certains compléments nutritionnels pour soutenir la santé mitochondriale. En première ligne, l’acide alpha-lipoïque³ et l’acide hydroxycitrique (présent dans le Garcinia Cambodia) peuvent agir sur la fonction mitochondriale et le métabolisme des sucres.  D’autres vitamines et minéraux jouant un rôle clé dans le fonctionnement mitochondrial peuvent être proposés, après évaluation du statut micronutritionnel de chacun. Il est préférable de ne pas se supplémenter à l’aveugle car la prise de certains compléments peut freiner l’efficacité d’une chimiothérapie, la rendre plus toxique ou favoriser le développement tumoral ; ils doivent donc être choisis en tenant compte du parcours de chacun et en accord avec l’équipe médicale. 

3) Activité physique régulière

L’exercice régulier est un élément essentiel du protocole métabolique. L’activité physique favorise la production de nouvelles mitochondrie et améliore leur capacité à produire de l’énergie de manière efficace (voie aérobie). Mieux encore, les principes de l’hormèse, telle que le HIIT (entrainement de haute intensité sur temps court), l’exposition brève au chaud et au froid ou des exercices spécifiques de respiration permettent d’améliorer la fonction mitochondriale et renforcer les capacités de défense du corps.

Il est important de noter que le protocole métabolique du Docteur Schwartz est une approche complémentaire et non une alternative aux traitements médicaux de chimio et radiothérapie. Il est recommandé de le mettre en œuvre sous les conseils d’un professionnel formé, qui saura adapter ses conseils à chaque individu et à la nature spécifique du cancer. En santé fonctionnelle, nous évaluons au préalable le fonctionnement mitochondrial et les déficits micronutritionnels à l’aide d’analyses préventives afin de cibler les recommandations alimentaires et le type de compléments à proposer. De plus d’autres troubles chroniques peuvent s’ajouter au cancer et demandent une grande adaptabilité dans les protocoles proposés.

En combinant les principes du protocole métabolique et les conseils d’hygiène de vie, la santé fonctionnelle offre un accompagnement intégratif pour les personnes atteintes de cancer. Cela ouvre ainsi de nouvelles perspectives en terme de qualité de vie des malades.

Références

  • ¹ SCHWARTZ, Laurent, T SUPURAN, Claudiu, et O ALFAROUK, Khalid. The Warburg effect and the hallmarks of cancer. Anti-Cancer Agents in Medicinal Chemistry (Formerly Current Medicinal Chemistry-Anti-Cancer Agents), 2017, vol. 17, no 2, p. 164-170
  • ² « Cancer, un traitement simple et non toxique », Dr. Laurent Schwartz, Ed Thierry Souccard
  • ³ L’acide alpha-lipoïque est un composé à utiliser avec prudence car c’est un chélateur de métaux lourds et peut donc entraîner des effets secondaires importants